L’écoute active : une technique pour plusieurs situations relationnelles

« Entre ce que je pense, ce que je veux dire, ce que je crois dire, ce que je dis, ce que vous voulez entendre, ce que vous entendez, ce que vous croyez comprendre, ce que vous voulez comprendre, et ce que vous comprenez, il y a au moins neuf possibilités de ne pas se comprendre. »

L’écoute active est utile, elle peut aider à écouter sans juger, mais aussi à dénouer des conflits latents, à crever un abcès en douceur, à mieux comprendre un comportement qui nous paraît aberrant…

Utilisée dans des situations à priori conflictuelles, elle ne signifie pas accepter le point de vue de l’autre, elle signifie comprendre ce qui le motive, ce qui peut contribuer à la résolution.

Grâce à la manifestation de son intérêt et de la confiance envers l’interlocuteur, elle facilite sa libre expression. La personne qui pratique l’écoute active et bienveillante s’adapte pleinement à son interlocuteur pour obtenir une interaction parfaite, en limitant au maximum les freins habituels à la communication.

  • Eviter d’interrompre votre interlocuteur de prendre la parole tant qu’il n’a pas fini d’exprimer sa pensée. Pendant qu’il parle, lui montrer des signaux verbaux ou non verbaux de votre intérêt. Ecoutez attentivement ce que raconte votre interlocuteur.
  • Poser des questions ouvertes dont l’objectif est de permettre à votre interlocuteur de clarifier sa penser et de s’assurer qu’on a bien compris ce que l’autre voulait dire. La question de base “qu’est-ce que tu veux dire par … »
  • Répéter ce que dit votre interlocuteur avec ses propres mots. Attention, il ne s’agit en aucun cas de trouver des solutions à sa place, il faut donc rester non direct et surtout faire preuve d’une grande empathie pour se mettre à la place de l’autre. « À ton avis, comment pourrais-tu faire… »
  • Par moments, résumer ce qui a été dit avec vos propres mots. En évitant toute interprétation des propos de votre interlocuteur. La reformulation contribue à apaiser la relation, et permet de mieux comprendre et de faire avancer la situation en la synthétisant.

Elle repose sur cinq conditions : 

  • Accepter l’autre comme il est
  • Être centré sur le ressenti de l’autre en allant au-delà des faits
  • Voir le problème du point de vue de l’autre, 
  • Se montrer respectueux de ce que l’autre vit,
  • Être le miroir de ce qu’il ressent.

Elle a pour finalité de donner à celui qui s’exprime les clés pour avoir confiance en lui et choisir lui-même les bonnes solutions.

Il se retrouve ainsi face à lui-même et non plus à nos filtres (valeurs, opinions etc.), ce qui peut lui permettre de clarifier sa problématique pour lui-même. N’ayant pas le don d’ubiquité, quand nous sommes occupés à jouer les miroirs, nous ne jouons pas les éponges. En d’autres termes, nous absorbons moins les émotions de l’autre, nous sommes moins affectés par elles et nous pouvons développer une réelle empathie, à savoir la compréhension des sentiments et émotions de notre interlocuteur.

Par ricochet, notre interlocuteur se sent écouté, entendu, compris et les liens sociaux-affectifs se renforcent. Associée à une bonne dose d’assertivité, elle peut nous épargner bien des soucis et des impasses relationnels.

L’homme a deux oreilles et une bouche, c’est pour écouter deux fois plus qu’il ne parle. » Confucius

Votre défi !

Tout le monde parle, mais personne ne s’écoute. Chacun est trop occupé à surenchérir pour se mettre davantage en avant.

Nous souhaitons que les autres s’intéressent à nous mais si nous-mêmes ne nous intéressons pas à eux, que pouvons-nous espérer ? Entretenir des relations de qualité avec les autres est indispensable, commençons donc par donner de l’attention et pratiquer l’écoute active au quotidien.

Pendant une journée, faites donc ce petit exercice et exercez-vous à l’écoute active :

  • Première étape : Chaque fois que quelqu’un s’adresse à vous, améliorez votre écoute en suivant ces principes de l’écoute active. Laissez-l’autre s’exprimer, montrez des signes visuels et verbaux d’intérêt, puis reformulez les propos et synthétisez ce qui a été dit.
  • Deuxième étape : faites preuve d’empathie et de bienveillance, tout en restant à votre juste place. Prenez l’habitude de vous décentrer, de réellement sortir de votre propre point de vue pour vous mettres à la place de l’autre.

A ne pas faire :

  • Donner un avis avec nos références, notre histoire, au risque parfois de chercher inconsciemment à régler nos comptes avec l’histoire de l’autre.
  • Prendre l’ascendant sur l’autre car il peut paraître frustrant de l’extérieur de constater que la personne ne fait pas ce qui pourrait l’aider.
  • S’impliquer trop dans l’histoire de l’autre et faire de sa propre histoire une norme applicable à tous

Une bonne communication est la base d’une vie harmonieuse avec les autres, nous avons donc tout intérêt à pratiquer l’écoute active.